Aujourd'hui je tiens à vous parler d'un sujet qui me touche énormément : le harcèlement scolaire.
Dans le titre de cet article vous pouvez voir un point d'interrogation. Je crois que c'est mon côté littéraire qui ressort un peu car pour moi la question ne se pose pas. Oui, le harcèlement scolaire est l'un des plus grand problème de notre société.
Énormément de personne disent que "c'est la faute des réseaux sociaux". Je pense en effet que cela n'arrange en rien la situation mais je ne pense pas que le problème viennent uniquement de là. J'avais 6 ans lorsque mon harcèlement a commencé et en 2000, croyez-moi les réseaux sociaux, je ne pensais même pas que ça existerai un jour. Il y a de bien pires façons de s'introduire dans votre foyer...
Je pense d'ailleurs qu'on ne devrait pas parler de mal mais de maux : le harcèlement scolaire affecte aussi bien notre santé psychologique que physique.
J'aimerai tout d'abord mettre un terme à une idée reçue : NON, le harcèlement scolaire ne touche pas uniquement les adolescents. Vous savez l'année de CE1 où Léo n'a pas arrêté de traiter Zoé de baleine dans la cour et à la cantine? Bah' c'est le début du harcèlement scolaire. C'est le moment où même si "ce ne sont que des enfants" il faut tout de suite réagir. Stopper l'hémorragie avant qu'elle ne s'aggrave et dans les pires cas ne devienne mortelle.
Oui, les réseaux sociaux n'ont rien arrangés, je ne dit absolument pas le contraire et je pense qu'ils peuvent être un véritable poison, seulement, il est important pour moi de vous raconter la façon dont l'un de mes "harceleurs" s'est introduit chez moi et ce, sans l'aide d'aucun réseau social :
J'avais 9 ans et mes parents ont reçus une lettre, ils étaient accusés de maltraitance... par l'une de mes anciennes instit'. Cette instit' s'était en fait fait un réel plaisir de pourrir ma vie à coup de moqueries et de "tapes" sur la tête lorsque je ne réussissais pas et tout cela devant mes camarades.
Elle passait ses journées à m'humilier et de me faire des remarques sur mon écriture malgré le fait que mes parent lui avaient parler de ma dyspraxie. La découverte de ma dyspraxie n'a d'ailleurs fait qu'aggraver les choses, elle ne supportait pas de devoir faire quelque chose pour moi. Elle a donc continué son petit rite d'humiliation jusqu'à ce que je ne sois plus dans sa classe.
Son souffre douleur préféré a dû lui manquer puisque le signalement aux services sociaux est venu l'année scolaire suivante. Elle affirmait (à tort) qu'elle pensait que j'étais en danger dans ma famille, que mes parents me maltraitaient sûrement vu mon comportement craintif (et croyez-moi elle savait très bien que ce comportement c'était à elle que je le devais).
Un jour une assistante sociale est venue m'expliquer que je ne devais pas m'inquiété, qu'on allait me retirer à mes parents et que ça allait aller mieux pour moi. Sauf que moi je n'étais pas DU TOUT mal traitée et que je ne voulais pas partir de chez mes parents du tout, je ne comprenais rien à ce qui se passait et mes parents non plus. Avant que mes parents soient lavés de tout soupçons un travailleur social est venu un an chez nous et j'ai dû allé voir le juge des enfants.
Cette femme (que dis-je cette sorcière) a réussi à s'introduire chez moi et à créé des angoisses et de la peine au sein de mon foyer sans même n'avoir jamais mis un pied chez moi.
Oui, le harcèlement scolaire peut aussi être le harcèlement d'un professeur.
Evidemment le temps de l'adolescence et l'arrivée des réseaux sociaux ne ne font qu'aggraver les choses. Au collège j'ai vécu le harcèlement scolaire à la fois dans mon corps et dans mon âme. J'étais tantôt humiliée par les élèves à coup de "trisomique" (je précise que pour moi Trisomique n'a rien d'insultant mais pour cette bande d'abrutis malheureusement, si...) ou de débile, bolosse, sale moche, gogole, bouffonne et j'en passe. tantôt frappée (ça allait du croche-pied dans l'escalier au coup dans la tête).
Malheureusement certains profs s'y mettaient aussi. Ils montraient mon écriture en plein cours ou à expliquaient à toute la classe que je ne serais jamais capable de faire des études. Je me rappel d'un jour où ma prof' m'a dit "toi t'as pas une tête à faire des études".
A tout ceux qui diront "pourquoi tu n'en a pas parlé à tes parents?" je répondrai tout simplement que l'adolescence c'est le moment où l'on essai de s'émanciper et qu'on veut se "prouver" qu'on peut régler nos problèmes seuls, ne pas réussir à le faire paraît être un échec. Il faut aussi se dire que je m'en voulais déjà assez d'être dyspraxique alors je ne voulais pas en rajouter avec mes problèmes à l'école Cela dit, s'il vous plait les jeunes parlez-en à vos parents même si vous commencez tout doucement à devenir adulte, vous protéger et vous aider seront leurs rôles pour toujours.
Oui, j'en ai parlé à un adulte extérieur à ma famille. J'en ai parlé à la CPE de mon collège, au principal et même à son adjointe. Ils n'ont rien fait.
Quand on est harcelé on est mis à terre et les gens en profitent pour frapper plus fort. Pour que cela change il ne faut pas juste un numéro d'urgence, il faut réellement réagir face aux harceleurs et leur offrir (ainsi qu'à leur victime) un suivi psychologique. Il faut arrêter de passer sous silence les actes, il faut convoquer plus vite les parents des enfants harceleurs. Ils ne se rendent compte parfois que bien tard que leur enfants mène la vie dure à un autre. Il faut aussi au besoin en informé les autorités pour que les harceleurs comprennent que ce qu'ils font est réellement grave et punissable.
Mieux vaut prévenir que guérir, il faut donc que l'école devienne plus inclusive et plus respectueuse des différence.
Voilà mon vécu et mon avis. Si vous avez envie de témoigner ou de donner vôtre avis, lassez-moi un commentaire je serais ravie d'y répondre.
Bonne soirée à tous et à la semaine prochaine,
Laurie.
